Casablanca, le 10 Décembre 2010
Objet : Décret relatif aux Marchés Publics / Observations et commentaires de la CGEM
En application du décret 2-08-229 du 21 mai 2009, le Secrétariat Général du Gouvernement avait publié sur son site web, au mois de mars de cette année, le nouveau projet de passation des marchés publics afin de recueillir les commentaires et propositions des différents acteurs de la commande publique.Nous avions accueilli ce nouveau mode de consultation avec beaucoup d’intérêt, convaincus qu’il ouvrirait de nouvelles perspectives dans la concertation public-privé. La Confédération a donc répondu et posté sa réponse sur le site, conformément aux dispositions dudit décret. Nous avons, dans notre courrier, enregistré avec satisfaction les apports positifs du projet de décret, formulé plusieurs propositions d’amendements et réaffirmé certaines positions de principe relatives à la réforme de la passation et de l’exécution des marchés publics.
A notre grand étonnement, aucune de nos propositions n’a été prise en considération par les initiateurs du projet. Pis encore, nous n’avons eu droit à aucune explication sur ce rejet, aussi élémentaire soit-elle, ni à aucun commentaire sur nos propositions. A cet égard, les dispositions de l’article 7 du décret cité ci-haut qui stipulent “ que le service initiateur doit assurer le suivi des commentaires reçus d’en faire la synthèse et de procéder dans la mesure du possible à leur réponse de manière globale par thème de commentaires" n’ont pas été respectées.
Nous regrettons que cette première application de la publication des textes législatifs et réglementaires, se soit écartée du véritable esprit de concertation que le décret 2-08-229 voulait instituer.
A propos de la réforme de la réglementation des marchés publics, nous souhaitons réaffirmer les positions de principe suivantes :
Nécessité d’une réforme globale : les multiples textes qui forment le code des marchés publics sont complémentaires et interdépendants, d’où la nécessité d’une réforme d’ensemble. Nous pensons que la révision des textes portant sur les CCAG, sur la commission des marchés, sur la qualification, classification et agrément des entreprises, sont tout aussi prioritaires que le décret de passation des marchés publics.Cette réforme, nécessairement globale, peut être néanmoins conduite par paliers en s’appuyant sur une vision clairement définie et partagée par tous les acteurs de la commande publique.
Effectivité des textes : les innovations importantes introduites depuis 1998 et qui avaient pour ambition de renforcer la transparence et l’intégrité dans la passation et l’exécution des commandes publiques ne semblent pas avoir eu l’impact souhaité. De l’avis général, la réglementation des marchés publics souffre d’une faible effectivité. La bonne application des textes devrait, à notre avis, être érigée en priorité. La CGEM est totalement disposée à travailler avec tous les acteurs concernés pour promouvoir l’effectivité des textes encadrant les achats publics. Nous préconisons entre autres : la mise sur pied d’un observatoire des marchés publics ; la rédaction et diffusion d’appels d’offres type par catégorie de prestations ; l’édition de guides simplifiés ; la production de manuels d’aide à la compréhension et à l’interprétation des textes.l’institution d’un système d’évaluation périodique.
Concertation : un levier économique aussi important que les marchés publics (19% du PIB) devra être promu dans la pleine concertation entre les Pouvoirs Publics, le Secteur Privé et la Société Civile. Nous souhaitons que soit mise en place une structure de concertation permanente regroupant ces trois composantes et réitérons l’entier engagement de la Confédération à s’y associer et à contribuer à toute réflexion et à toute action visant l’amélioration du cadre et de la pratique des marchés publics dans notre pays.
Quant à la nouvelle version du décret telle qu’elle est publiée sur le site de votre département, nous vous prions de trouver ci-après notre point de vue et nos propositions sur les thèmes majeurs suivants : le recours, le pouvoir discrétionnaire du maître d’ouvrage, la préférence nationale, la compensation industrielle, le contrôle, la publication des informations et l’accès des PME aux marchés publics.
Le recours : le projet de décret reste dans la logique d’un recours hiérarchique complété par la possibilité de saisine directe de la commission des marchés- art 172 et 173- Outre le fait que nous ne pouvons nous prononcer sur cette dernière démarche sans avoir eu connaissance ni du contenu ni du calendrier de la réforme de la commission des marchés, nous pensons que cette problématique devra être abordée selon une toute autre approche. Celle qui consiste à instaurer un recours spécialisé, indépendant et diligent à travers notamment la mise en place d’une autorité de recours paritaire et ayant pouvoir de décision.
Le pouvoir discrétionnaire du maître d’ouvrage : le pouvoir discrétionnaire du MO dont nous comprenons parfaitement le fondement, devra être mieux encadré pour atténuer le risque de le voir utilisé à des fins autres que celles auxquelles il est destiné.A titre d’exemple, le choix de la procédure et la rédaction du cahier des charges relèvent du pouvoir quasi-exclusif du maître d’ouvrage. Il n’est pas exclu qu’une telle faculté soit utilisée pour orienter des appels d’offres vers des concurrents privilégiés rendant ainsi, sans effet une mise en concurrence formelle.L’interdiction de contester le mode d’attribution choisi par le maître d’ouvrage -art 172- illustre ce fort pouvoir accordé au maître d’ouvrage.Nous pensons que pour les cas présumés d’orientation de cahier de charges ou de choix inapproprié de procédure, il faudrait donner la faculté aux concurrents (ou à leurs structures associatives) de saisir la commission d’ouverture et accorder à cette dernière le pouvoir de suspendre la procédure si elle constate le bien fondé de la réclamation. D’autres pistes de réflexion pourraient être envisagées pour encadrer le pouvoir des maîtres d’ouvrage.
La préférence nationale : nous souhaitons que soit évaluée l’effectivité de la clause sur la préférence nationale- art 159- pour les travaux et études, introduite depuis 1998.Nous proposons également d’étendre cette préférence aux services et que soit examinée son extension aux fournitures.D’autre part, les entreprises marocaines constatent souvent des critères de sélection (notamment ceux relatifs aux références) qui les excluent de la compétition. Nous voudrions attirer l’attention sur cette pratique et souhaitons que le décret intègre des dispositions de nature à favoriser la participation de nos entreprises soit à titre individuel soit à travers des groupements.L’autre facteur qui joue en faveur du concurrent étranger au détriment du national est celui du change dont le risque est totalement supporté par l’entreprise nationale qui soumissionne en Dirhams, alors que l’entreprise étrangère soumissionnant en devises étrangères s’en trouve libérée.
La compensation industrielle : la CGEM appuie l’initiative du gouvernement d’introduire des clauses de compensation industrielle dans les marchés importants passés par les entités publiques.Cette démarche, largement répandue dans le monde, est en mesure de contribuer à l’émergence d’un tissu d’entreprises compétitives, innovantes et génératrices d’emploi.Pour tout marché public dont le montant dépasse un seuil, une compensation industrielle doit être exigée. Son volume est un pourcentage du montant du marché, à fixer par voie réglementaire. Pour l’effectivité d’une telle démarche, nous pensons que son inscription dans le décret de passation des marchés publics est requise
Le contrôle : les dispositions relatives à l’audit et au contrôle des marchés introduites depuis 1998 sont d’une grande importance et constituent l’une des réponses à la faible effectivité de la réglementation. Ces dispositions sont reprises par l’article 168 du Projet. Il faudrait, cependant, rendre opérationnels et effectifs ces contrôles notamment par la publication totale ou partielle des rapports qui en sont issus.
La diffusion des informations / Portail national des marchés publics : nous notons avec satisfaction l’orientation engagée pour la diffusion et le partage le plus large des informations sur les appels d’offres et marchés des entités publiques –art 151-.Cependant et malgré les efforts déployés depuis la mise en ligne du portail en 2007, nous constatons que le site n’atteint toujours pas le niveau de service attendu , celui de la mise à disposition d’une information exhaustive, structurée et exploitable. Nous rappelons également la nécessité de conserver aux opérateurs privés, engagés dans le domaine et pouvant produire des services à valeur ajoutée, un rôle essentiel qui capitalise sur l’expérience qu’ils ont déjà acquise dans le domaine et sur les investissements qu’ils y ont développés.
L’accès de la PME aux marchés publics : La mesure 77 du Pacte National de l’Emergence Industrielle affirme l’engagement de l’Etat à améliorer les conditions d’accès des PME aux marchés publics. Le décret de passation étant le texte de référence en la matière, nous proposons que certaines clauses soient révisées de manière à concrétiser cet engagement de l’Etat : marchés allotis – art9- et groupements – art 160-.
En complément à ces thèmes d’importance majeure, nous formulons, dans ce qui suit ,des propositions sur des points particuliers du projet :
Estimation : l’article 5 institue le caractère confidentiel de l’estimation. Nous sommes d’avis de rendre publique l’estimation du projet ou de la prestation objet d’un appel d’offres. Cela permettra une meilleure préparation des offres et surtout évitera le risque que les uns puissent avoir accès à cette information au détriment des autres.
Délai de validité des offres : le délai de validité fixée à 60 jours est extensible à la discrétion de la commission d’ouverture et du maître d’ouvrage sans que le texte ne lui fixe de limite. Tout soumissionnaire qui refuse la prorogation du délai se trouve écarté. Il y a risque que cette disposition mal encadrée soit utilisée de façon malveillante.Le délai de 60 jours serait trop court pour les marchés nécessitant des délais d’évaluation conséquents. Ce délai devrait donc être fixé en fonction de l’importance de l’affaire et de sa complexité.
Délai de réponse : l’article 20 fixe les cas d’appels d’offres pour lesquels le délai de réponse peut être porté de 21 à 40 jours. Il introduit une différenciation entre les appels d’offres lancés par les services de l’Etat et ceux lancés par les entreprises et établissements publics et les collectivités locales.Le délai de réponse, correspond au délai accordé aux entreprises pour la préparation des offres. Il dépend de l’importance du marché et de la complexité du projet qu’il porte mais nullement du rattachement ou de la nature du maître d’ouvrage. Nous ne voyons donc aucune raison à ce que la différenciation mentionnée ci haut soit introduite.
Remise des échantillons : l’article 34 reconduit les modalités de dépôt des échantillons. Il oblige les concurrents à déposer leurs échantillons un jour avant l’ouverture des offres. Cette disposition comporte l’inconvénient majeur d’identifier les concurrents avant qu’ils ne remettent leurs offres introduisant ainsi le risque d’une distorsion dans le processus de concurrence.
Types de marchés : la section première du chapitre II définit différents types de marchés couverts par le décret. Nous pensons qu’il serait opportun d’introduire d’autres types de marchés tels :- le contrat de performance qui prévoit une rémunération au pourcentage des économies générées par le projet objet du contrat (ex : domaine de l’efficacité énergétique…)- le contrat de mise à disposition de ressources (domaine des NTIC…).
Caractère des prix : l’article 12 stipule que les marchés de fourniture et de services autres que les études sont passés à prix fermes. Cette disposition ne tient pas compte des changements dans les conditions économiques impactant la fabrication d’un produit ou la délivrance d’un service et affecte de ce fait l’objectif de l’équilibre des contrats. Nous demandons d’étendre la révision des prix à ces deux types de prestations.
Evaluation des offres : nous proposons que le mode d ‘évaluation avec notations technique et financière pondérées ne soit pas exclusivement réservé aux seuls marchés d’études mais étendu à d’autres prestations de services.
Motivation des éliminations : nous souhaitons que l’article 44 alinéa 2 spécifie l’obligation de communiquer les motifs d’éviction des soumissionnaires éliminés de manière détaillée et que ces motifs soient en rapport avec l’objet du marché.
Absence d’un membre de la commission : l’article 36 stipule que l’absence d’un membre de la commission (dont la présence est obligatoire) conduit au report de la séance d’ouverture de 48 heures. C’est, à nos yeux, une mesure inacceptable : elle rend l’application d’une disposition fondamentale du processus de passation, dépendante de la présence ou non d’un membre de la commission. D’autres solutions peuvent être envisagées pour pallier une telle situation telle la désignation de suppléants.
Exécution des marchés : nous souhaitons introduire une disposition qui fixe un délai pour le maître d’ouvrage pour donner l’ordre de service pour commencer l’exécution des marchés attribués et approuvés.
Mohamed HORANI
Président de la CGEM
Commentaires de l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption – ICPC- sur le Projet de Décret relatif aux Marchés Publics publié sur le site du Secrétariat Général du Gouvernement. Décembre 2010.
L’Instance regrette que le projet de décret qui a été de nouveau publié sur le site du SGG n’ait apporté aucune réponse à ses observations ni retenu aucune des propositions qu’elle avait formulées dans ses commentaires postés sur le site SGG au mois de mars 2010.
Alors que le décret 2-08-229 du 21 mai 2009 relatif à la publication des textes législatifs et réglementaires ambitionne d’instituer un mode de consultation élargie et transparent, la réponse des initiateurs du projet de décret sur les marchés publics ne s’est pas hissée au niveau de cette ambition.
Les quelques modifications apportées au texte ne répondent aucunement aux problématiques majeures de la passation et de l’exécution des marchés publics dans notre pays ; celles qui se rapportent au recours, au pouvoir discrétionnaire du maître d’ouvrage, au renforcement de la transparence, au régime dérogatoire….
L’Instance insiste également sur la nécessité de la définition d’une politique nationale des marchés publics et sur la mise en place de moyens pour assurer la pleine effectivité des textes qui les régissent.
Nous reproduisons ci-après nos commentaires publiés sur le site lors de la première consultation au mois de mars 2010, en souhaitant vivement qu’ils soient examinés et pris en considération dans la rédaction de la version finale du texte.
L’Instance note avec intérêt la nouvelle procédure de publication et de recueil des commentaires des textes législatifs et réglementaires instauré par le décret 2-08-229 du 21 mai 2009.
Dans ce cadre, elle souhaite soumettre ses observations et propositions dont une partie a déjà été communiquée à la Trésorerie Générale du Royaume lors des premières consultations sur le projet au mois de septembre 2009.
L’Instance a bien noté les améliorations que le projet de décret a apportées et qui concernent notamment :
§ l’extension du champ d’application aux collectivités locales et aux établissements publics ; il faudrait toutefois s’assurer du fondement légal d’une telle démarche.
§ la limitation, aux seuls concurrents retenus, de la demande de l’attestation fiscale, attestation CNSS et du registre de commerce ;
§ l’introduction de la notion de conflit d’intérêts pour les personnes intervenant dans le processus de passation et d’exécution de la commande publique.
Toutefois, le projet comporte encore quelques dispositions qui mériteraient d’être reconsidérées afin qu’il puisse contribuer efficacement à la construction d’un système de gestion des commandes publiques, transparent, équitable et efficace.
Avant de formuler les principales observations soulevées par le projet de décret, il convient, au préalable, d’émettre deux remarques essentielles.
i. Effectivité des textes
Il s’agit de l’une des principales préoccupations de l’Instance. Certes, le droit des marchés publics a connu depuis 1998 des amendements importants, motivés essentiellement par le besoin de renforcer la transparence et l’intégrité dans la passation et l’exécution de la commande publique. Ces amendements ont incontestablement apporté des innovations allant dans ce sens. Toutefois, force est de constater que, la bonne application des textes fait défaut. La procédure est souvent appliquée dans le respect de la forme plus que dans celui du fond. Des dispositions essentielles pour la transparence et la reddition des comptes, telles que la publication des programmes prévisionnels et les conclusions des missions d’audit et de contrôle des marchés, ne semblent pas être appliquées de manière systématique et généralisée.
Dès lors, des efforts concertés avec le secteur privé, la société civile et tous les intervenants dans la commande publique doivent être déployés pour assurer l’effectivité des textes.
A cet égard, le développement d’outils spécifiques pour le suivi de l’effectivité (observatoire..), le renforcement des capacités, la publication de manuels pour faciliter la compréhension et l’interprétation des textes, le contrôle, constituent autant d’actions qui devraient être érigées en priorités pour garantir une bonne application des textes.
ii. Définition d’une politique des marchés publics
Du point de vue de l’Instance, la réforme du droit des marchés publics nécessite une approche globale. En effet, l’étendue du domaine, la multiplicité des textes, le nombre des intervenants….imposent de faire converger les points de vue et de formaliser la politique de l’Etat en la matière. Cette politique doit définir les principes et les fondamentaux de la gestion des marchés publics. Dans ce cadre, il est nécessaire d’avoir un consensus sur des questions tel que le domaine d’application du décret.
L’établissement d’une véritable politique des marchés publics s’avère d’autant plus nécessaire qu’elle permettra d’engager simultanément la réforme de l’ensemble des textes encadrant les commandes publiques qui, du reste, sont nombreux et interdépendants : le décret de passation, les CCAG, le décret sur la qualification des entreprises, le décret instituant la commission des marchés,…
S’agissant du projet de décret, l’Instance émet les principales observations suivantes :
1. Recours
Le projet n’apporte pas de réponse satisfaisante à cette question essentielle. Or, il est apparu lors du colloque organisé par la TGR au mois d’avril 2009, que la problématique du recours était au cœur du débat. Le projet garde la même logique de traitement des plaintes : recours hiérarchique et possibilité de saisine directe de la commission des marchés qui reste un organe consultatif.
Du point de vue de l’Instance, le traitement des plaintes devra être assuré par une structure indépendante, diligente et ayant un véritable pouvoir de décision, nonobstant l’usage des voies de recours judiciaires.
2. Renforcement de la transparence
Le projet marque, certes, des avancées dans le domaine de la transparence, notamment par l’utilisation du portail national. Toutefois, cet effort devrait être renforcé dans au moins deux domaines : la diffusion des rapports d’audit et la publication de l’estimation du maître d’ouvrage.
En effet, la publication du rapport d’audit permettra, d’une part, de s’assurer de la mise en application des dispositions relatives au contrôle et mettra à la disposition du public et en particulier des concurrents non retenus des informations sur la manière dont s’est déroulé le processus. A défaut de publier intégralement le rapport d’audit, il peut être envisagé d’en publier un extrait.
D’autre part, l’Instance ne voit aucun intérêt à garder confidentielle l’estimation du maître d’ouvrage. D’abord, parce que l’estimation est un élément d’indication essentielle au concurrent pour la confection de son offre et ensuite, parce qu’il y a risque qu’une telle information soit mise à la disposition, par des moyens illégaux, de certains concurrents au détriment des autres.
3. Régime dérogatoire de l’Administration de la Défense Nationale
Il est parfaitement compréhensible que les achats de l’Administration de la Défense Nationale ayant un rapport avec la sécurité dérogent aux dispositions du code des marchés publics, mais l’Instance ne voit pas de raison particulière à ce que les achats courants de ce département, bénéficient des nombreuses dérogations prévues par le texte.
4. Pouvoir discrétionnaire du maître d’ouvrage
Bien que le texte ait apporté des éléments de précision, le maître d’ouvrage reste totalement maître du choix de la procédure de passation et de la rédaction du Cahier des Charges.
Ce n’est pas tant ce pouvoir conféré au maître d’ouvrage qui pose problème, puisqu’il est censé représenter l’intérêt général, mais le risque de son détournement à des fins personnelles. De ce fait, il s’avère nécessaire d’encadrer ce pouvoir. A défaut, le respect de la procédure n’aura aucune valeur, si un outil déterminant tel que le cahier des charges, permet d’orienter le choix vers le prestataire bénéficiant des faveurs de ceux qui ont la charge de passer commande.
5. Autres observations
§ le maintien du caractère ferme des prix pour les fournitures et les services, quel que soit le délai de livraison. Cette disposition risque en effet d’affecter l’objectif de l’équilibre des contrats.
§ le maintien de la procédure de dépôt des échantillons, qui présente le risque majeur de dévoiler la liste des concurrents un jour avant l’ouverture des offres.
§ la faculté donnée au maître d’ouvrage de proroger le délai de validité des offres fixé à 60 jours et d’éliminer les soumissionnaires qui n’accepteraient pas, peut être utilisée de manière abusive. Il est nécessaire d’encadrer cette disposition et de fixer le délai de validité des offres, qui couvre surtout le temps nécessaire à l’évaluation, en fonction de l’importance et de la complexité du projet ou de la prestation.
تطبيقا للمرسوم رقم 2.08.229 صادر في 25 من جمادى الأولى 1430 (21 ماي 2009) بإحداث مسطرة لنشر مشاريع النصوص التشريعية والتنظيمية، يشرفني أن أبعث إليكم بمقترحات إضافات وتغييرات باللون الأزرق حول المقتضيات المضمنة بالباب السادس بخصوص "المقتضيات المتعلقة بصفقات الجماعات المحلية".
المادة 136: استثناءات
- الاتفاقيات المبرمة من طرف الجماعات المحلية أومجموعاتها مع المرافق العمومية المحلية أو ............ أو شركات التنمية المحلية ...... تسيير الأشغال.
- الأعمال المنجزة لحساب الجماعات المحلية أومجموعاتها من طرف أشخاص معنويين خاضعين للقانون العام أو شركات تنمية محلية وكذا الهيآت ذات المنفعة العامة يحدد وزير الداخلية شكلها وشروطها.
- الاتفاقات أو العقود التي يتعين على الجماعات المحلية أو مجموعاتها إبرامها وفقا لأشكال و قواعد القانون العادي والمتعلقة بأعمال تحدد لائحتها بقرار لوزير الداخلية.
المادة 137: دفاتر التحملات
تمدد مقتضيات دفاتر الشروط الإدارية العامة المطبقة على صفقات الدولة لتشمل صفقات الجماعات المحلية أومجموعاتها بقرار لوزير الداخلية. ويمكن أن يحدد هذا القرار الاستثناءات والتغييرات التي من الممكن إدخالها على هذه الدفاتر.
يعد وزير الداخلية دفاتر الشروط المشتركة للجماعات المحلية ومجموعاتها ويصادق عليها بقرار. ويمكن أن تمدد بقرار لوزير الداخلية، عند الاقتضاء، دفاتر الشروط المشتركة المطبقة على إدارات أخرى أو هيآت عمومية لتشمل الجماعات المحلية أومجموعاتها.
يمكن لوزير الداخلية أن يحدد بقرار نماذج موحدة لدفاتر الشروط الخاصة وأنظمة الاستشارة التي يتعين الالتزام بها من طرف الجماعات المحلية أومجموعاتها.
المادة 138: طلب العروض "بالتخفيض أو بالزيادة"
دون ملاحظة.
المادة 139: لجان طلب العروض ولجان المباراة
المادة 86: حالات اللجوء إلى الصفقات التفاوضية
6- الأعمال المتعلقة بتنظيم الحفلات أو الزيارات الرسمية والتي تكتسي صبغة استعجالية وغير متوقعة، والغير المتلائمة مع الآجال اللازمة للإشهار وإجراء المنافسة المسبقين.
ويجب أن تقتصر الصفقات المطابقة لهذه الأعمال حصرا على الحاجات الضرورية لمواجهة حالة الاستعجال ويجب أن تكون الصفقات المراد إبرامها بموجب هذا الاستثناء موضوع ترخيص مسبق يصدره وزير الداخلية أو من يفوض له.
يمكن لوزير الداخلية أن يحدد بقرار لائحة الأعمال، المتعلقة بتنظيم هذه الحفلات والزيارات الرسمية، التي يمكن اللجوء فيها إلى الصفقات التفاوضية.
المادة 140: حالات اللجوء إلى الصفقات التفاوضية
مع مراعاة الشروط المطبقة على صفقات الدولة، يخضع اللجوء إلى الصفقات التفاوضية للشروط التالية:
تتكون اللجنة المكلفة بالتفاوض حول الصفقة، والذين يعتبر حضورهم ضروريا، كما يلي:
أ) بالنسبة للجماعات الحضرية والقروية:
- الآمر بالصرف أو من يمثله رئيسا للجنة؛
- ممثل السلطة الإدارية المحلية، بصفة استشارية؛
- ممثل المصلحة التقنية المختصة في ميدان موضوع الصفقة، بصفة استشارية.
ب) بالنسبة للمقاطعات:
- المسؤول عن المصلحة المعنية بالعمل، بصفة استشارية؛
- ممثل السلطة الإدارية المحلية، بصفة استشارية.
ج) بالنسبة للجهات ومجالس العمالات والأقاليم:
- العامل أو من يمثله رئيسا للجنة؛
- رئيس المجلس أو من يمثله؛
د) بالنسبة لمجموعات الجماعات المحلية:
- رئيس مجلس المجموعة أو من يمثله رئيسا للجنة؛
- المسؤول عن المصلحة المعنية بالعمل، بصفة استشارية.
ه) بالنسبة للجماعة الحضرية للرباط ولجماعات المشور:
- المسؤول عن المصلحة المعنية بالعمل.
ويمكن أن تضم اللجنة أيضا، بطلب من الآمر بالصرف، على سبيل الاستشارة، كل خبير أو تقني في ميدان موضوع الصفقة، تعتبر مشاركته مفيدة.
في حالة غياب أحد أعضاء اللجنة المصغرة لعقد الجلسة ، يؤجل الرئيس تاريخ فتح الأظرفة لمدة ثمان وأربعين ساعة ويخبر الأعضاء الحاضرين وكذا المتنافس أو المتنافسين، حسب الحالة، بالتاريخ الجديد لجلسة التفاوض وتوقيتها ومكانها. وفي حالة غياب جديد لأحد أعضاء اللجنة، يباشر الرئيس أو ممثله التفاوض كيفما كان عدد الأعضاء الحاضرين.
يستدعى أعضاء اللجنة بمبادرة من صاحب المشروع، ويجب أن يسلم الاستدعاء وملف الصفقة التفاوضية مع اعتبار الملاحظات التي عبر عنها أعضاء اللجنة عند الاقتضاء، وكذا كل وثيقة تم تسليمها إلى المتنافسين، لأعضاء لجنة التفاوض المعنيين، سبعة (7) أيام كاملة على الأقل قبل التاريخ المحدد لجلسة التفاوض.
يجب إبداء أية ملاحظة بعد الفحص الجديد للملفات المذكورة قبل جلسة التفاوض.
يقرر صاحب المشروع بما سيتم اعتماده للتفاوض ويمكنه أن يختم المسطرة في أي وقت لأسباب تتعلق بالصالح العام والتي يعرضها في تقرير يوجه لوزير الداخلية أو من يفوض له.
يجب أن يؤدي إبرام صفقة تفاوضية بالسلطة المختصة إلى إعداد شهادة إدارية تبين المسطرة المعتمدة وتشير إلى حالة الاستثناء التي تبرر إبرام الصفقة على الشكل المذكور وتوضح على الخصوص الأسباب التي أدت، في هذه الحالة، إلى تطبيقه.
تكون مسطرة التفاوض موضوع محضر يعده صاحب المشروع ويوقعه أعضاء اللجنة الذين يمكنهم تدوين كل ملاحظة اعتبروها مقبولة.
المادة 141: سندات الطلب
بصفة استثنائية ومراعاة لخاصيات بعض الجماعات المحلية أو بعض مجموعات الجماعات المحلية، يمكن لوزير الداخلية، بموجب مقرر يتخذه بعد استطلاع رأي اللجنة المركزية للمشتريات العمومية المحلية المشار إليها في المادة 150 أسفله، أن يأذن فيما يتعلق ببعض الأعمال برفع حد مائتي ألف (200.000) درهم، المنصوص عليه في المادة 88 أعلاه، وذلك دون تجاوز سقف خمس مائة ألف (500.000) درهم مع احتساب الرسوم.
يمكن أن تغير أو تتمم قائمة الأعمال التي يمكن أن تكون موضوع سندات الطلب بمقرر يصدره وزير الداخلية، بعد استطلاع رأي اللجنة المركزية للمشتريات العمومية المحلية.
المادة 142: النشر في بوابة الصفقات العمومية
(إشهار الصفقات العمومية)
بالإضافة لكيفيات النشر المنصوص عليها في القوانين والأنظمة المنظمة للجماعات المحلية، يتم نشر الوثائق المتعلقة بالصفقات العمومية المبرمة لحساب الجماعات المحلية أومجموعاتها طبقا لنفس الشروط المطبقة على الوثائق المتعلقة بصفقات الدولة.
تنشر كذلك قرارات ومقررات وزير الداخلية المتخذة لتطبيق مقتضيات هذا المرسوم بالجريدة الرسمية للجماعات المحلية أو تبلغ للعموم بطريقة الكترونية طبقا لأحكام المادة 144 من القانون رقم 78.00 المتعلق بالميثاق الجماعي الصادر بتنفيذه الظهير الشريف رقم 1.02.297 بتاريخ 25 رجب 1423 (3 أكتوبر 2002) كما وقع تغييره وتتميمه.
المادة 143:
الإجراءات القسرية
(الإقصاء من المشاركة في صفقات الجماعات المحلية أومجموعاتها)
إذا ثبت في حق صاحب الصفقة ارتكاب أعمال تدليسية أو مخالفات متكررة لشروط العمل أو إخلالات خطيرة بالالتزامات الموقعة، وبصرف النظر عن المتابعات القضائية والعقوبات التي يمكن أن يتعرض لها صاحب الصفقة، يمكن لوزير الداخلية بموجب مقرر معلل يتخذه بعد استطلاع رأي اللجنة المركزية للمشتريات العمومية المحلية، أن يقصيه بصفة مؤقتة أو نهائية من المشاركة في الصفقات التي تبرم من طرف جماعة محلية، مجموعة الجماعات المحلية أو مؤسسة عمومية محلية، أو مجموع صفقات الجماعات المحلية أومجموعاتها.
ويطلب من صاحب الصفقة مسبقا برسالة مضمونة بإشعار بالتوصل تقديم ملاحظاته بخصوص المؤاخذات المقدمة ضده، وذلك خلال أجل لا يمكن أن يقل عن عشرة (10) أيام.
ويمكن تمديد إجراء هذا الإقصاء إلى صفقات الدولة، المؤسسات العمومية والهيئات العمومية الأخرى بموجب مقرر يتخذه الوزير الأول بعد استطلاع رأي لجنة الصفقات، باقتراح من وزير الداخلية. وينشر هذا المقرر في الجريدة الرسمية للجماعات المحلية.
يطبق هذا الإجراء كذلك على الأشخاص، المشاركة مقاولاتهم، المشار إليهم في المادة 22 من القانون رقم 78.00 المتعلق بالميثاق الجماعي الصادر بتنفيذه الظهير الشريف رقم 1.02.297 بتاريخ 25 رجب 1423 (3 أكتوبر 2002) كما وقع تغييره وتتميمه.
المادة 144: الإشراف المنتدب على المشروع
يمكن للجماعات المحلية أومجموعاتها ضمن الشروط المحددة في المادة 164 بعده، وبعد ترخيص وزير الداخلية، عقد اتفاقيات إشراف منتدب على المشاريع مع الإدارات العمومية والهيئات العمومية وكذا مع الشركات حيث تملك الدولة أو المؤسسات العمومية أو الجماعات المحلية أو مجموعاتها جزءا من رأسمالها.
ويمكن لوزير الداخلية أن يحدد بقرار نماذج موحدة لاتفاقيات الإشراف المنتدب على المشاريع يتعين احترامها من طرف الجماعات المحلية أو مجموعاتها.
تقدم هذه الاتفاقيات من أجل إبداء الرأي لوزير الداخلية قبل توقيعها من الأطراف المعنية. في هذا الشأن، يمكن لوزير الداخلية،عند الاقتضاء، تحديد الإجراءات التي من شأنها ضمان مصالح الأطراف المتعاقدة.
المادة 145: إرسال تقارير الصفقات
ترسل تقارير تقديم وإنهاء الصفقات المبرمة من طرف الجماعات المحلية أو مجموعاتها من قبل صاحب المشروع إلى وزير الداخلية بطلب منه. تحدد نوعية المعلومات المضمنة بهذه التقارير بمقرر لوزير الداخلية.
المادة 146: إنعاش التشغيل المحلي
يمكن لصفقات الأشغال والخدمات الجارية المبرمة من طرف الجماعات المحلية أو مجموعاتها أن تنص في إحدى مقتضياتها على أنه يجب على صاحب الصفقة أن يلجأ إلى تشغيل اليد العاملة المحلية على مستوى الجماعة أو المجموعة المستفيدة من العمل موضوع الصفقة، وذلك في حدود عشرة في المائة (%10) من العدد المطلوب لإنجاز الصفقة وذلك بالتزام منه.
يمكن لصاحب المشروع أن يطلب من السلطة الإدارية المحلية ومفتش الشغل مراقبة مدى احترام صاحب المشروع لالتزامه بتشغيل اليد العاملة المحلية.
المادة 147: المراقبة والتدقيق
تخضع الصفقات وملحقاتها المبرمة من طرف الجماعات المحلية أو مجموعاتها، بغض النظر عن المراقبات المحدثة بموجب النصوص العامة في مجال النفقات العمومية، إلى مراقبات وتدقيقات بمبادرة من وزير الداخلية.
تطبق مقتضيات المادة 168 بعده على الصفقات وملحقاتها المبرمة من طرف الجماعات المحلية أو مجموعاتها والتي يتجاوز مبلغها ثلاثة ملايين (3.000.000) درهم مع احتساب الرسوم، وبالنسبة للصفقات التفاوضية التي يتجاوز مبلغها مليون (1.000.000) درهم مع احتساب الرسوم. يمكن تغيير هذه العتبات بقرار لوزير الداخلية.
يجب أن تكون المراقبة والتدقيق المشار إليهما أعلاه موضوع تقرير يوجه إلى وزير الداخلية.
المادة 148: الطعون في حالة عدم تسليم ملف طلب المنافسة
عندما لا يتم ........... ملف الصفقة.
وفي حالة عدم تسليمه الملف في اليوم ......... والجواب الذي تلقاه.
إذا تأكدت جدية الشكاية، يأمر العامل أو الوالي أو وزير الداخلية، حسب الحالة، صاحب المشروع بمقرر معلل بأن يسلم فورا ملف طلب المنافسة إلى المشتكي ........ من تحضير ملفه.
المادة 149: المصادقة على الصفقات
يجب أن يتم تعريف السلطة المختصة يالمصادقة أي سلطة الوصاية كما هي محددة في المادة 2 من القانون رقم 45.08 المتعلق بالتنظيم المالي للجماعات المحلية ومجموعاتها الصادر بتنفيذه الظهير الشريف رقم 1.09.02 بتاريخ 22 من صفر 1430 (18 فبراير 2009).
يجب تمديد حالة الاستثناء على البند 6- من المادة 86 والمتعلقة بتنظيم الحفلات أو الزيارات الرسمية والتي تكتسي صبغة استعجالية وغير متوقعة، والغير المتلائمة مع الآجال اللازمة للإشهار وإجراء المنافسة المسبقين.
يجب إضافة عبارة: غير أنه يمكن لوزير الداخلية أن يحدد، لكل فئة من الصفقات وحسب مبالغها، السلطات المؤهلة للمصادقة عليها.
المادة 150:
لجنة تتبع المشتريات العمومية المحلية
(اللجنة المركزية للمشتريات العمومية المحلية)
تحدث لدى وزير الداخلية لجنة مركزية للمشتريات العمومية المحلية.
تتألف اللجنة المركزية للمشتريات العمومية المحلية من إحدى عشر (11) عضوا معينين بقرار لوزير الداخلية وهم كالتالي:
- المدير العام للجماعات المحلية أو ممثله، رئيسا؛
- ممثلين عن وزارة الداخلية، أعضاء؛
- أربعة ممثلين معينين من بين الجمعيات الوطنية للمنتخبين المحليين الأكثر تمثيلية، أعضاء، موزعين كالتالي:
* ممثلين عن الجماعات الحضرية والقروية؛
* ممثل عن مجالس العمالات والأقاليم؛
* ممثل عن الجهات.
- ممثل عن الجمعيات المهنية المعنية، عضوا؛
- ممثل الهيأة المركزية للوقاية من الرشوة، عضوا؛
- ممثل الوزارة المكلفة بالمالية، عضوا؛
- ممثل الوزارة المكلفة بالتجهيز، عضوا.
ويمكن أن تضم اللجنة المركزية للمشتريات العمومية المحلية كل خبير تعتبر مشاركته مفيدة لفحص مسألة خاصة وعند الاقتضاء ممثل الجماعة المحلية أو مجموعة الجماعات المحلية المعنية.
تتولى المديرية العامة للجماعات المحلية مهمة الكتابة الدائمة للجنة المركزية للمشتريات العمومية المحلية.
تتكلف اللجنة المركزية للمشتريات العمومية المحلية بما يلي:
- تصور إستراتيجية مشتريات الجماعات المحلية ومجموعاتها والمؤسسات العامة التابعة لها؛
- القيام بدراسات تتعلق بمشتريات الجماعات المحلية ومجموعاتها والمؤسسات العامة التابعة لها؛
- تتبع تطور المشتريات المحلية ومساطرها وتقييم الانعكاسات الاقتصادية والاجتماعية واقتراح أي إجراء من شأنه تحسين تسيير المشتريات ومردوديتها على المستويات الاقتصادية والتجارية والتقنية؛
- إبداء الرأي حول مشاريع النصوص التطبيقية لهذا المرسوم؛
- القيام بدراسة الطلبات المتعلقة بإقصاء مقاولة، مؤقتا أو نهائيا، من المشاركة في صفقات إحدى أو مجموع الجماعات المحلية ومجموعاتها والمؤسسات العامة التابعة لها؛
- دراسة تظلمات وشكايات المتنافسين في ميدان صفقات الجماعات المحلية أو مجموعاتها طبقا لمقتضيات المادة 48 من القانون رقم 78.00 المتعلق بالميثاق الجماعي الصادر بتنفيذه الظهير الشريف رقم 1.02.297 بتاريخ 25 رجب 1423 (3 أكتوبر 2002) كما وقع تغييره وتتميمه؛
- دراسة أية مسألة تتعلق بالمشتريات العمومية المحلية والمقدمة لها من طرف وزير الداخلية؛
- مساعدة أصحاب المشاريع المحليين في إعداد الوثائق المتعلقة بتحضير وإبرام صفقاتهم؛
- جمع ومعالجة وتحليل المعطيات المتعلقة بصفقات الجماعات المحلية ومجموعاتها والمؤسسات العامة التابعة لها وإعداد تقرير في الموضوع يوجه لوزير الداخلية. وفي هذا الشأن، يتعين على أصحاب المشاريع إرسال جميع المعطيات والوثائق الضرورية لهذه الإحصاءات إلى اللجنة داخل الآجال المقررة.
المادة 151: تجمعات الشراء
يحدد وزير الداخلية بقرار كيفية تطبيق مسطرة تجمعات الشراء مع مراعاة المقتضيات المنصوص عليها في المادة 165.
يمكن لوزير الداخلية أو من يفوض له أن يباشر بمبادرة منه إلى اللجوء إلى هذه المسطرة عندما يرى أنه، يمكن أن تحصل الجماعات المعنية بموجب الكمية المهمة للعمل، على أفضلية اقتصادية أو تقنية أكيدة لفائدتها.
يصادق على اتفاقية تأسيس تجمع الشراء طبقا لكيفيات محددة بقرار وزير الداخلية.
يمكن لوزير الداخلية أن يحدد بقرار نماذج موحدة لاتفاقيات تجمعات الشراء يتعين احترامها من طرف أعضاء هذه التجمعات.
ملاحظات عامة:
يجب إضافة كلمة "أومجموعاتها" كلما تمت الإشارة إلى عبارة الجماعات المحلية.
لقد تم التوافق على استبدال عبارة "لجنة تتبع المشتريات العمومية المحلية" بعبارة "اللجنة المركزية للمشتريات العمومية المحلية".
تعقيبا على ماسبق، وجب التنبيه أن المشروع أورد مقتضيات خاصة بالجماعات المحلية بالباب السادس، حيث أن المادة 139 تحدد تركيبة لجنة طلب العروض. وبهذا الخصوص، أرى أنه لا داعي لإضافة رئيس اللجنة الدائمة المختصة في ميدان الصفقة ضمن أعضاء اللجنة للأسباب التالية:
أولا: إختصاص اللجن الدائمة هو دراسة القضايا التي يعرضها عليها المجلس التداولي وليس التدخل في التسيير الذي يختص به الجهاز التنفيذي ممثلا في الرئيس (أو نائبه) والإدارة الجماعية، وما يؤكد هذا المنحى ما نصت عليه دورية السيد وزير الداخلية بشأن أعضاء لجنة طلب العرو ض للصفقات التي تبرمها الجماعات المحلية؛
ثانيا: هناك مشاريع قد تهم مجال أكثر من لجنة دائمة واحدة، مما يطرح إشكالية تحديد اللجنة المختصة في هذه الحالة؛
ثالثا: إذا كانت الغاية هي خلق نوع من الرقابة لفائدة أحد أجهزة المجلس التداولي (اللجنة الدائمة)، فإنه لاداعي لذلك مادامت هذه الرقابة تمارس بالفعل عند دراسة الحساب الإداري؛
رابعا: إذا كانت مشاركة رئيس اللجنة الدائمة، ستشكل قيمة مضافة لعمل لجنة طلب العروض، فيمكن إشراكه بطلب من صاحب المشروع وذلك على سبيل الإستشارة ضمن الأشخاص الذين يتوفرون على خبرة.
من بين مستجدات هدا المرسوم الجديد كما هو مبين فى مدكرة تقديم هدا المشروع محور تبسيط و توضيح المساطر.الأ ان هدا المبدأ ينتفى حينما نجد على سبيل المثال المادة 35 لأ تشير الأ لتركيبة اللجن المتعلقة بالدولة و الموسسات العمومية ,تاركة بدلك المجال للتأويلأت بخصوص تلك المتعلقة بالجماعات المحلية و امكانية حضور ممثل المالية او عدمه.