Remarques d’UNICONSO pour le projet du décret d’application de la loi 31/08
Nous sommes déçue du projet de décret d’application de cette loi et nous émettons un avis critique sur le projet de décret, nous estimons qu’il ne répond pas à nos attentes, mises à part les clauses sur l’obligation de fournir aux consommateurs des informations claires et détaillées sur les produits achetés et celles portant sur les relations entre fournisseur et consommateur, le projet de décret est vide.
La possibilité d’ester en justice accordée par la loi aux associations en cas d’infraction ou d’abus est soumise à deux conditions sine qua non l’ADC doit avoir :
· Le statut d’utilité publique (aucune association des consommateurs n’a le statut d’utilité publique)
Ou
· Une autorisation du ministère concerné par l’infraction.
L’autorisation ministérielle que doivent avoir les associations pour ester en justice, nous avons depuis longtemps demandé à ce qu’elle soit délivrée par le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies. Cependant, le projet de décret stipule que l’autorisation doit être accordé auprès du ministère concerné par l’infraction. En somme, les ADCs ne pourront jamais intenter une action judiciaire. De plus ils vont être soumis à la décision des ministres qui pourrons avoir des priorités politiques ; et que chaque ministère mettra en place une procédure spécifique, chacun à sa manière.
Nous voulons que
1. l’autorisation d’ester en justice pour les associations des consommateurs soit accordée par le ministère le premier ministère ou le ministère chargé de la consommation (le ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies), de fait de sa maîtrise du dossier de la consommation)
2. instaurer une procédure claire et transparente dans le décret, pour les associations des consommateurs qui répondent aux dispositions des articles 152 et 153 et respecter également les dispositions exigées dans le statut type mentionné à l’article 154 de la loi 31/08
3. accorder l’autorisation d’ester en justice à l’association des consommateurs pour une durée minium de 5 ans, avec la possibilité de la retirer à n’importe quel moment si les autorités compétentes estiment que l’association ne répond plus aux exigences des articles 152 et 153 et respecter également les dispositions exigées dans le statut type mentionné à l’article 154 de la loi 31/08
4. la possibilité pour l’association des consommateurs qui répond aux exigences des articles 152 et 153 et respecter également les dispositions exigées dans le statut type mentionné à l’article 154 de la loi 31/08 d’avoir un recours si l’administration ne lui accorde pas le doit d’ester en justice.
Il est a signaler aussi que plu de la moitié des articles vous référent vers des décisions ministérielles, notamment tous ce qui concerne le chapitre des crédits.